Option Ingénierie de la Conception (IC)

L’option Ingénierie de la Conception permet aux ingénieurs généralistes de se former aux métiers du développement de produits et services, de la gestion de l’innovation et de la recherche, de la gestion de projet industriel, du management des transitions et, plus généralement, de la gestion dans l’inconnu. L’objectif est de permettre aux ingénieurs d’acquérir les méthodes et les compétences d’organisation de l’activité de création collective. Ces méthodes et ces compétences sont en effet devenues essentielles pour les ingénieurs ayant la responsabilité de développer, avec d’autres concepteurs (scientifiques, designers, usagers, opérateurs, pouvoirs publics, citoyens), des voies nouvelles pour la transition énergétique, les défis climatiques, les villes et les mobilités « intelligentes » et « inclusives », le développement « d'usines conceptrices » ou la « digitalisation » du travail.

Ces activités de développement connaissent une mutation mondiale forte et appellent aujourd'hui à mobiliser des méthodes de gestion à la fois rigoureuses et créatives, prenant en compte les multiples dimensions (techniques et scientifiques, économiques, sociales, environnementales, cognitives…) des nouveaux produits, services ou modèles d’affaires. Les méthodes enseignées dans le cadre de l’option sont fondées sur les avancées les plus récentes de la théorie de la conception, notamment la théorie C-K, développée à Mines Paris-PSL et aujourd'hui référence mondiale.

L’ingénierie de la conception forme ainsi les ingénieurs à un ensemble de bases théoriques, d’outils et de démarches, mobilisés et recherchés par les entreprises des secteurs les plus variés et les consultants spécialisés.

Les étudiants apprennent à maîtriser les méthodes en usage dans l’industrie (gestion de projet, design thinking, co-design, méthodes Agiles, méthode KCP,...). Ils sont formés aux organisations et aux stratégies technologiques et industrielles les plus récentes (projets, plateformes, conception par les usages, open innovation, gestion de risque, C-K référentiel…), notamment pour agir face aux transitions. Dans une perspective généraliste, les étudiants acquièrent les compétences pour agir et organiser l’action dans l’inconnu : apprendre à décider, planifier, optimiser en générant des alternatives nouvelles.

PODCAST sur l'option IC

QUELQUES TEMOIGNAGES D'ANCIENS OPTIONNAIRES

Spécificités de l’option dans le contexte scientifique et industriel international

L’option se déroule dans le cadre du Bauhaus des Transitions soutenue par 21 acteurs socio-économiques (grandes entreprises, ETI, ME et start deep-tech, et autres acteurs, organisations ou associations acteurs des transitions), assurant haut niveau scientifique et pertinence professionnelle.

L’option s’inscrit dans un réseau de coopération avec des établissements scientifiques internationaux en pointe dans le domaine de la gestion de la conception (Chalmers, Stanford, Carnegie Mellon, Imperial College, RWTH Aachen, Delft…) et avec les écoles de design françaises (Strate College, ENSCI - Les Ateliers, ENSAD, ENSAAMA-Olivier de Serre).

Par comparaison avec les cursus d’autres établissements internationaux, l’option permet aux étudiants d’associer de façon originale les enseignements "d’Engineering design", de "Project management", "d’Innovation management" et "d'industrial design

Perspectives et débouchés

 Les anciens élèves de l’option débutent dans des secteurs très variés (high-tech, luxe, services, grandes industries - ferroviaire, aéronautique, automobile, conseil en innovation ou en propriété industrielle, santé, énergie, grande distribution, création, jeux vidéo…). Avec le développement des directions de l’innovation dans beaucoup de grands groupes, plusieurs élèves ont très vite été amenés à occuper des fonctions de responsable d’innovation de haut niveau (Thales, RATP, SNCF, Urgo, Airbus, Ubisoft, Schneider,...).

Contenus et activités

Les cours de base s’organisent de la façon suivante :

1. Bases théoriques : théories de la conception (approches allemande, française, américaine, japonaise et israélienne), variété des régimes de conception, fondements cognitifs et sociaux de la créativité (fixation/défixation).
2. Méthodes et outils de la conception : analyse fonctionnelle, matrices de Suh pour la conception système, calcul économique dans l’incertain et l’inconnu, méthode KCP, algorithmes génératifs, leadership et gestion de projet dans l’inconnu.
3. Organisation et métiers de la conception dans l’entreprise (performances, coordination, fonction innovation...) notamment pour les transitions et les Grand Challenges.
4. Analyse et développement des écosystèmes de conception : variété des acteurs (États, organismes de recherche, usagers, associations, entreprises à R&D, start-ups, investisseurs, normalisation, droit…) et méthodes adaptées (co-design, principes de gouvernance,…) ; analyse de secteurs (santé, mobilité, électronique-semi-conducteur, alimentation, data & IT…).